Différences entre un plancher pelvien hypertonique et hypotonique!

Publié le 21 avril 2024
Par Laurie Lavoie

Avant de débuter, je tenais à mentionner que bien qu’on essaie de différencier le plus clairement possible les 2 types de tonicité, la meilleure façon de savoir vous êtes de quel type est de consulter un.e physiothérapeute en rééducation périnéale !

Le tonus, c’est quoi?

Le tonus est la tension permanente qui s’exerce sur le muscle au repos. Ce n’est pas une contraction volontaire, mais plutôt un état naturel. Par exemple, si tu palpes ta cuisse au repos aujourd’hui et que tu t’entraînes pendant quelques semaines, puis que tu palpes à nouveau ta cuisse, tu sens qu’elle est plus dure. C’est ce qu’on appelle une cuisse plus tonique, qui a plus de tonus.

Un plancher pelvien hypertonique

Par définition, c’est une augmentation du tonus musculaire du plancher pelvien. Les muscles sont alors très tendus, mais généralement faibles.

Les signes et symptômes que l’on peut retrouver avec ce genre de condition serait:

  • Douleur à la vessie en urinant, jet d’urine entrecoupé, envies fréquentes, fuites urinaires.
  • Difficulté à aller à la selle, avoir l’impression qu’on ne se vide pas bien, douleur à la selle ou au gaz, constipation.
  • Douleur aux relations pendant et/ou après, difficulté à atteindre l’orgasme, dysfonction érectile chez l’homme, perte de sensibilité à la pénétration.
  • Douleur au coccyx, aux hanches, au bas du dos qui s’explique par le fait que la mobilité est restreinte aux articulations suite à l’augmentation du tonus du plancher pelvien.
  • Incapacité à contracter le plancher pelvien de manière efficace, même avec les meilleurs conseils.
  • Augmentation des symptômes en essayant de faire les exercices de renforcement du plancher pelvien.

Il est difficile de savoir exactement les causes d’un plancher pelvien hypertonique, mais voici quelques exemples qui pourrait expliquer cette tendance :

  • Les personnes anxieuses
  • Les personnes à l’horaire chargée, ou qui n’arrêtent jamais
  • Suite à un trauma physique, psychologique ou un mélange des deux
  • Se retenir trop souvent d’aller uriner
  • Les personnes qui présentent des douleurs chroniques (cela fait crisper les muscles de façon inconsciente)

Voici maintenant quelques recommandations si tu présentes un plancher pelvien hypertonique:

  • Trouver ta tendance, elle revient naturellement avec les périodes de stress, quand tu as moins le temps de prendre soin de toi, etc. Essaie donc d’identifier les éléments déclencheurs.
  • Étirer ton plancher pelvien, tes hanches et tes fessiers.
  • Faire des exercices de respiration, relaxation, pleine conscience.
  • Faire des exercices de relâchement de la mâchoire.
  • Respirer dans des positions qui relâche le plancher pelvien (position de l’enfant, bébé heureux, etc.)
  • Se faire évaluer en rééducation périnéale !

Un plancher pelvien hypotonique 

Par définition, c’est une diminution du tonus musculaire du plancher pelvien. Dans ce cas-ci, les muscles ne sont pas toujours faibles, parfois c’est un problème au niveau du recrutement. Les gens ont parfois l’impression qu’ils ont besoin de faire beaucoup d’effort pour aller chercher la contraction.

Pour cette condition, les signes et symptômes fréquents sont :

  • L’incontinence urinaire, fécale/gaz, principalement à l’effort
  • Des envies fréquentes d’uriner
  • L’impression que la vessie ne se vide pas bien
  • Difficulté à atteindre l’orgasme
  • Descente d’organe, sensation de lourdeur, de présence vaginale, etc.
  • Sensation d’inconfort pelvien

Même principe, il est difficile de savoir à 100% les causes qui expliquent un plancher pelvien hypotonique, mais voici quelques exemples qui expliquent cette tendance :

  • Trauma physique
  • Grossesse
  • Accouchement traumatique, long ou difficile
  • Constipation chronique
  • Étirement répété du plancher pelvien (toux chronique, allergies, etc)
  • Ménopause
  • Génétique

Il existe plusieurs recommandations si tu présentes plutôt un plancher pelvien hypotonique :

  • Être assidue dans les exercices de renforcement du plancher pelvien.
  • Prendre conscience des habitudes quotidiennes qui contribuent à l’hypotonicité (exemple lorsque tu tousses, que tu éternues, que tu ris, etc.)
  • Apprendre à utiliser tes fessiers de la bonne façon. Ils ne sont pas là pour compenser le fait que ton plancher pelvien n’est plus autant solide.
  • Renforcer tes fessiers, tes adducteurs et ton transverse de l’abdomen.
  • Relâcher tes obliques externes.
  • Faire du positionnement anti-gravité.

Comme je le mentionnais plus haut, il peut parfois être difficile de savoir de quel type est notre plancher pelvien. Est-il hypertonique ? Hypotonique? Bien que cet article avait pour but de t’informer des différences, n’hésite pas à consulter un(e) physiothérapeute en rééducation périnéale.

 

Laurie Lavoie, stagiaire finissante en kinésiologie 

Articles connexes